Les TP restent une activité cyclique. Cela se vérifie, avec, à l’approche des prochaines élections municipales, une accélération de l’activité. L’année en cours sera donc globalement porteuse pour la profession dans son ensemble, même si des disparités par région et par spécialités persistent. En dépit de l’augmentation significative des coûts, des difficultés de recrutement, des problèmes d’approvisionnement des chantiers à cause des « gilets jaunes », l’optimisme est de rigueur cette année. Sur la lancée de 2018, l’activité restera globalement porteuse, même si les différentes spécialités n’en profiteront pas toutes.
Estimation du nombre de chantiers en 2019
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71 500 projets estimés pour une valeur de 124 milliards d’euros ;
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dont 51 % dans les TP (+ 2 %) ;
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et 49 % dans le bâtiment (- 4 %).
Estimation du nombre de chantiers de TP par spécialité en 2019
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terrassements, routes, VRD : 28 144 ;
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autres spécialités : 18 226 ;
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génie civil : 1 254 ;
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fondations spéciales : 1 044.
Classement des progressions attendues en 2019 par région
[table id=2 /] (source : Vecteur Plus pour DLR)Ralentissement progressif
Si la reprise de l’activité à partir de 2017 s’est traduite, en termes d’emplois, par un très fort recours à l’intérim, elle s’est transformée progressivement en création de postes permanents au cours de l’année écoulée. Il s’agit pourtant là d’un point de vigilance, la moitié des entreprises estimant que la contrainte de la main-d’œuvre constitue un frein à la production. Enfin, le calendrier électoral ne doit pas être négligé. Le haut du cycle s’explique par l’approche des prochaines élections, qui auront lieu l’année prochaine. D’ores et déjà, cela signifie que 2020 ne sera pas aussi dynamique que les trois dernières années. Tout l’enjeu pour la filière des TP est donc de gérer 2021 et au-delà. Les années post-élection engendrent traditionnellement des flottements dans le domaine de la fiscalité et une baisse de la commande publique. Un phénomène qui, avec la priorité donnée à l’entretien et à la modernisation des infrastructures dans le cadre de programmes pluriannuels, pourrait être atténué. La poursuite du Grand Paris, des travaux liés à l’organisation des JO en 2024 et le maintien, à haut niveau, des investissements des grands opérateurs devraient également contribuer à un atterrissage en douceur. J-N.O