CDF-imgmain13.jpg
A la demande du groupe NGE, l’organisme de sondage Odoxa a réalisé une enquête exclusive sur la vision prospective des communes en matière des TP et sur la crise sanitaire vue par les élus et responsables techniques des collectivités locales. Révélations.

Sans surprise, la maintenance et l’entretien de la voirie apparaissent comme LA priorité pour les collectivités en matière de TP, pouvant être intégrée dans des programmes plus larges de rénovation urbaine. En matière de travaux publics, cinq priorités d’action émergent, au premiers rang desquelles la maintenance et l’entretien de la voirie, qui s’impose à hauteur de 46% chez les élus et plus d’un responsable technique sur deux (53%). Le rénovation des équipements existants et la construction de nouvelles infrastructures de sport et de loisirs fédèrent respectivement 28% et 29% des élus, contre 31% et 21% des responsables techniques. Suivent l’investissement dans des solutions de mobilités douces ou « vertes », pour un élus sur quatre (48% en Ile-de-France), l’environnement et la lutte contre la pollution étant mentionnés par 25% et 26% des élus. S’ils partagent le même avis pour l’investissement (27%), les techniciens semblent moins mobilisés les enjeux environnementaux, 16% d’entre eux en faisant une priorité.


L’entretien de la voirie, devant la rénovation des équipements existants, la construction de nouveaux équipements, l’investissement dans les mobilités douces et la protection de l’environnement constituent les priorités des collectivités.

Covid-19

53% des parties prenantes du BTP français jugent que ce secteur était suffisamment bien préparé pour faire face à la crise sanitaire contre 43% de l’avis contraire. Les opinions sont plutôt majoritaires à juger que le BTP était bien préparé, un résultat satisfaisant compte-tenu du caractère inédit et globalement imprévisible de la situation. Les résultats sont en revanche assez clivés sur ce sujet : 69% des responsables de services techniques de collectivités et 55% des élus jugent que le secteur du BTP était suffisamment bien préparé pour faire face à la crise sanitaire contre uniquement 41% des bureaux d’études.
Si dans ce contexte imprévisible, les parties prenantes jugent « juste » majoritairement que le secteur du BTP était bien préparé pour faire face à la crise, ils sont beaucoup plus positifs sur l‘attitude des entreprises du BTP face à la pandémie. 91% estiment qu’elles ont été responsables et 8 à 9 personnes sur 10 leur reconnaissent également des attributs positifs tant sur leur proximité et leur relationnel (coopératives, à l’écoute, accessibles, solidaires) que sur leur compétence et leur professionnalisme (proches du terrain, dynamiques, autonomes, proactives).

« Depuis la crise sanitaire, les élus locaux évoluent sur des sables mouvants. Dans ce contexte instable, ils ont pu s’appuyer sur des interlocuteurs solides au sein des entreprises de BTP. Ils comptent sur eux pour que, malgré la crise, le cadre de vie ne se dégrade pas et que les citoyens bénéficient d’équipements respectueux de l’environnement ».

Gaël Slimane, président d’Odoxa

 

Les bureaux d’études se sont montrés légèrement moins positifs que les élus et responsables des services techniques de collectivités sur les items relationnels (coopératives, à l’écoute, dynamiques, autonomes, solidaires) et que, sur le plan des régions, les évaluations ont été systématiquement moins positives auprès des répondants d’Ile-de-France. Deux éléments complémentaires peuvent expliquer cette perception très positive de l’attitude des entreprises du BTP face à la crise sanitaire. Le premier a trait à un secteur d’activité qui dispose d’un capital de popularité élevé dans les enquêtes d’opinion, perçu comme un moteur de croissance et d’emploi. Le deuxième confirme que le BTP bénéficie du fort mouvement empathique actuel à l’égard des industries nationales, les parties prenantes ayant en tête qu’elles ont fait face à une crise de très grande ampleur.

Méthodologie

L’enquête réalisée pour le groupe de construction a été réalisée auprès d’un échantillon de ‘parties prenantes », de maires et élus des collectivités locales, services techniques ainsi que bureaux d »études. Précisément, 102 élus, maires et adjoints au maire en charge des TP, représentatifs des communes françaises de 5 000 habitants et plus, et 80 responsables de services techniques de collectivités locales. Dans les deux cas, la représentativité des échantillons est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables de la taille des communes, de la région et de la couleur politique.