Strasbourg : faire sauter le « verrou » de l’abattoir
Après avoir préparé la portion centrale du lit du canal, l’entreprise Durmeyer a lancé le battage des palplanches. Objectif : réaliser un enclos étanche dans le lit du canal du Faux-Rempart, opération préalable pour permettre aux intervenants de travailler au sec. Une fois l’ancienne passe implantée entre deux piles centrales du barrage déconstruite, un panneau vertical se déplaçant verticalement pour réguler le débit et le niveau en amont du barrage sera installé. Cette nouvelle passe doit faciliter la migration des poissons. À l’issue de cette première étape, l’enclos sera démonté pour être déplacé entre la dernière pile et le mur de l’École Nationale d’Administration, le long de la rive gauche.
Voie d’eau
L’entreprise a adapté la logistique à la localisation du chantier. Le contexte fluvial a nécessité l’utilisation d’un ponton flottant pour réaliser tous les travaux, en amont du barrage, par voie d’eau. L’approvisionnement et l’évacuation des matériaux, en grande partie par voie d’eau, mobilise un pousseur, ou barge, afin de limiter au maximum l’impact du chantier sur le trafic routier au cœur de la capitale alsacienne. Cette solution permet de s’affranchir des difficultés liées au très faible tirant d’eau et d’air sous les ponts et au fort courant généré par le barrage. Le recours au ponton flottant explique l’organisation du chantier avec le grutage d’une pelle avec accouplement hydraulique rapide pour pouvoir utiliser un grand nombre d’outils (BRH, vibreur, pince à tri, godet…) sur le ponton Durmeyer. Ce dernier, qui affiche un tirant d’eau de 90 cm seulement, est utilisé sur le canal au gabarit Freycinet. Il est doté de 4 stabilisateurs hydrauliques pour l’« ancrer » devant le barrage.